LA DÉPRESSION
Il est possible d’avancer qu’il s’agit du contraire de la compression.
Fatigue, « coup de pompe », lassitude, morosité, tristesse peuvent être recouverts du terme de dépression. Chacun de ces termes fait partie des vécus qu’on pourrait dire non pathologiques de la vie normale : une déception, qui à d’autres que vous pourrait peut-être apparaître banale. L’échec amoureux, l’échec à un examen, une rupture. Vous vous êtes trompé, vous vous êtes senti(e) trompé(e), trahi(e). Il ne s’agit pas vraiment de ce qu’on pourrait nommer deuil, et pourtant, il va falloir oublier, passer à autre chose. Mais tout vous semble pour le moment impossible à mettre en place pour y arriver.
La dépression, parce que partout ici « elle est en réaction » est dite réactionnelle. De nouveaux investissements se font attendre. Ils tardent trop. Pour l’instant vous vous vivez « en panne ».
Lorsqu’au décours de tels évènements l’état dépressif ne cède pas, avec l’aide d’un psychothérapeute il vous sera certainement possible de mettre à découvert comment il est en cheville ouvrière avec des antécédents plus ou moins du même ordre. Vous vous rendrez compte à quel point, avec la répétition, l’image de soi et l’opinion de soi peuvent être vite mises à mal. Le renouvellement d’expériences négatives peut entraîner la plupart du temps le besoin d’un soutien psychothérapique. Il peut permettre de trouver des voies propices à une restauration : une suffisante re-narcissisation qui redonne du goût à la vie. Le travail avec un thérapeute est la plupart du temps propice à favoriser les réinvestissements objectaux : cela veut dire que vous y trouverez des cheminements psychiques sur lesquels de nouveaux points de vue vous faciliteront l’investissement de nouveaux objets (personnes, amours, travaux, occupations, passions, pans de vie).